Non acceptabilité social du projet Mont Sorcier

Le projet du Mont Sorcier, tel que présenté en date de juin 2023 et en référence au document de WSP (description initiale de mai 2023) est très préoccupant pour les résidents de la région, principalement les utilisateurs de ce site. Dans un 1^er temps, soulignons que l’empreinte du projet par ses infrastructures est énorme et empiète sur plus de 24 plans d’eau et 43 cours d’eau permanents. Le projet aura un impact majeur sur les milieux humides du secteur Nord du Lac Chibougamau.

Il faut retenir que les infrastructures sont situées tout près des principales frayères Nord du Lac Chibougamau. Aucune étude préalable n’est présentée pour statuer que le doré ne sera pas touché par l’utilisation de dynamitage pendant toute la durée de l’exploitation dans ce secteur. Rappelons que le Lac Chibougamau est la source de pêche de nombreux amateurs de la région. À cet effet, aucune mention n’est faite dans le document concernant les activités traditionnelles de pêche des allochtones. Les résidents de la région se sont approprié le secteur et utilisent ces terres et ces ressources traditionnellement depuis maintenant plus de 75 ans. Cependant, ils ne semblent pas être la préoccupation des promoteurs. Par ailleurs, beaucoup d’attention est portée envers les utilisateurs autochtones mais on semble oublié la culture de chasse-pêche des résidents allochtones. À preuve, il n’y a aucune mention de l’Association Chasse-Pêche de Chibougamau dans le document et aucune information ne leur a été transmis jusqu’à maintenant.

Peu de préoccupations ont été faite également pour les résidents du secteur. Deux résidences permanentes de la Bais McKenzie seront presque envahies par les haldes à stériles et ils n’ont pas été consultés jusqu’à maintenant. Leurs résidences sont tellement près des infrastructures que leurs chemins d’accès seront situés sous les haldes. Quant à l’ensemble des résidents du camping Cigam, de l’Ile Marguerite, de la Baie Machin ou encore les utilisateurs de la Pourvoirie, ils pourront oublier la quiétude pour les vingt prochaines années.

L’utilisation du territoire prévu pour le Projet demeure un privilège qui sera accordé par les peuples autochtones et les peuples allochtones qui utilisent ce territoire de façon traditionnel.